Déferlement de réactions xénophobes
après la publication du rapport sur
l’intégration remis récemment au premier
ministre Jean-Marc Ayrault, dont le
gouvernement socialiste s’est aussitôt
courageusement démarqué.
La palme à
Thierry Desjardins, ancien journaliste au
Figaro, lauréat du Prix Albert Londres,
officier de la Légion d’Honneur et de
l’Ordre national du Mérite, pour ces
propos relevés par l’historien Jean-Pierre
Cavaillé (Médiapart, 09/01) : ce rapport,
écrit Desjardin, « prévoyait notamment –
excusez du peu – d’ "assumer la
dimension arabeorientale de la France"
et de considérer les borborygmes des
patois africains sur le même plan que la
langue française ».
Rien ne surpasse en
effet les borborygmes en défense de la
pureté d’une identité française fantasmée,
abreuvée d’un tranquille sentiment
colonial de supériorité.