Survie

L’Angolagate enterrée

rédigé le 1er avril 2014 (mis en ligne le 8 avril 2014) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

En novembre dernier, alors qu’il passe en
Suisse pour régler la vente d’une usine de
phosphates au Kazakhstan, l’homme
d’affaires (et diplomate angolais) Arcadi
Gaydamak est incarcéré dans le cadre
d’une plainte déposée par Luis
Fernandez, qui n’aurait pas reçu sa paie
pour son activité d’entraîneur dans un
club de foot qui lui appartient.

Comme il est sous mandat d’arrêt international suite à sa condamnation en France en 2011 pour fraude fiscale et blanchiment, la justice française lance une procédure pour demander son extradition. Il paie alors rapidement le footballeur et se retrouve
en liberté avant que la demande officielle (perdue dans les méandres diplomatiques)
n’arrive à Berne...

Le 8 février dernier, le journal suisse Le Courrier annonce que le ministère public
de la confédération a rendu officiellement une décision de « non­-entrée en matière » concernant une dénonciation pénale déposée par les ONG Corruption Watch et Mãos Livres, visant à relancer le volet Suisse de l’Angolagate qui fut déjà classé
en 2004 et 2010. La solidité du dossier et les nouveaux éléments apportés par les
ONG ne suffisent pas au ministère... ou bien, comme le dit Andrew Feinstein, de
Corruption Watch, « la Suisse ne voulait
pas se fâcher avec l’Angola et la Russie,
et se considère toujours comme un
paradis pour le blanchiment d’argent
 ».

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 234 - avril 2014
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