Survie

Premiers retours sur investissement au Mali

rédigé le 1er avril 2014 (mis en ligne le 8 avril 2014) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Certains contrats onusiens concernant le
soutien logistique aux soldats de la
Minusma au Mali, attribués par appels
d’offre, avaient échappé aux entreprises
françaises au profit des entreprises
américaines (Blog Lignes de Défense, 12
septembre 2013). Qu’à cela ne tienne, la
diplomatie française a fait le forcing
auprès du secrétaire général de l’ONU
qui vient d’attribuer « de gré à gré » cinq
contrats de construction d’infrastructures
dans le Nord du Mali, pour un montant de
34,7 millions d’euros, qui profiteront aux
entreprises Thales et Razel­Bec.

Un « succès remporté par nos entreprises et l’opérateur public du ministère des Affaires étrangères, France Expertise Internationale » qui « s’inscrit dans le cadre de nos efforts en matière de diplomatie économique et des partenariats entre entreprises et pouvoirs publics », selon le ministère des Affaires étrangères. Selon les Echos (13 mars), « d’autres contrats pourraient suivre dans la logistique, l’approvisionnement en nourriture, l’alimentaire ou encore dans les carburants » car « la France cherche en toile de fond à optimiser "le taux de retour", explique le Quai d’Orsay. Elle veut retrouver, en contrats, les montants versés au titre de la contribution multilatérale » (contribution qui s’élève à
48 millions de dollars sur un budget
annuel onusien de 260 millions).

Un nouvel exemple de « l’aide » française conçue comme une subvention déguisée à ses entreprises, qui prouve par ailleurs qu’on peut dans le même temps vanter « la bonne gouvernance » et se féliciter d’obtenir des contrats de gré à gré...

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 234 - avril 2014
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