Survie

Les renforts de Sangaris (2)

rédigé le 28 avril 2014 (mis en ligne le 26 mai 2014) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

La résolution 2149 qui autorise le
déploiement d’une force de l’ONU de
12000 hommes en Centrafrique est un
« succès diplomatique » selon le Quai
d’Orsay.

« Après des mois de
négociations laborieuses, Paris a eu
raison des réticences des Américains et
des Britanniques, qui invoquaient de
lourdes contraintes budgétaires mais
aussi de l’Union africaine, qui exigeait de
laisser ses 6 000 soldats faire leurs
preuves
 », explique A. Geneste dans Le
Monde (10/04)
.

« Dans les cartons du
DPKO (département onusien du maintien
de la paix), dirigé par le français Hervé
Ladsous, cette mission avait cependant
dû être mise en berne pour laisser l’Union
africaine déployer une force dite de
stabilisation, la Misca, et prouver son
aptitude à se substituer à l’ONU dans son
arrière-cour.
La résolution 2149,
élaborée et présentée par la France, met
un terme à cette expérience éphémère, qui
aura montré les limites d’une opération
« 100 % africaine », constituée de
6000 troupes valeureuses, mais démunies
de soutien logistique et étrangères aux
contraintes du maintien de la paix
 »,
commente M. Picard dans Le Figaro
(10/04)
.

Un nouvel exemple de
l’hypocrisie des discours sur la nécessité
de voir l’UA prendre la responsabilité des
opérations de maintien de la paix en
Afrique. Au lieu de travailler à lui fournir
les moyens nécessaires à cet objectif, la
diplomatie française la dessaisit, via
l’ONU, du contrôle politique de
l’opération, après qu’elle ait, comme au
Mali précédemment, servi à légitimer le
principe d’une intervention armée.

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 235 - mai 2014
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