Survie

Bolloré à l’abri de la justice

rédigé le 29 juin 2014 (mis en ligne le 23 août 2014) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

« C’est fou le désordre qui règne au Palais de Justice ! », s’étonne Martine Orange (« Le curieux destin d’une plainte contre l’empire Rivaud-Bolloré  », Mediapart, 25/06) « Les dossiers n’arrêtent pas de se perdre : ainsi de la plainte avec constitution de partie civile déposée par Micheline de Rivaud. Depuis des années, l’héritière du groupe Rivaud conteste les conditions dans lesquelles a été organisé l’héritage de son père en 1971 » au profit du comte de Ribes.

« Le dossier, pourtant "classé sensible", a d’abord été égaré. Maintenant il est oublié. (…) La lumière sur la succession Rivaud peut conduire à bousculer jusqu’à l’empire Bolloré. Depuis 1996, Vincent Bolloré a partagé avec Édouard de Ribes le contrôle de l’ancien groupe colonial, spécialisé notamment dans les plantations en Afrique et en Asie. » Et de rappeler : « Ce n’est pas la première fois qu’une telle mésaventure arrive. Lors de l’enquête sur la banque Rivaud, accusée en 1997 de blanchiment, d’évasion fiscale, de financements illicites, toute l’instruction s’était aussi volatilisée. Des tonnes de documents avaient disparu dans les couloirs du Palais de justice. Le procès de la banque Rivaud, la banque du RPR, disait-on alors mais pas seulement, n’a jamais eu lieu. Mais le scandale avait donné l’occasion à Vincent Bolloré de forcer la main à la famille et de prendre le contrôle de l’empire qu’il convoitait depuis cinq ans. »

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 237 - juillet août 2014
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