Certains massacres sont vite oubliés.
Ainsi, comme le relève JeuneAfrique.com
(04/06/2014), « le ministre des Affaires
étrangères français, Laurent Fabius, n’a
même pas attendu la proclamation
officielle des résultats de la
présidentielle, pour déclarer, vendredi
30 mai, que Paris souhaitait à l’ancien
chef des armées égyptiennes "du succès
dans l’accomplissement de sa haute
mission". »
Il faut dire que le nouvel
homme fort égyptien, démocratiquement
élu à plus de 96% des voix, a des
arguments qui parlent à la « diplomatie
économique » chère à Fabius : il aurait
lui-même
imposé le choix du constructeur
français DCNS, face aux concurrents
allemand et néerlandais, pour une
commande de quatre corvettes Gowind
d’une valeur d’un milliard d’euros. La
diplomatie américaine n’est pas en reste,
qui a pressé le nouveau pouvoir de
ripoliner ce qu’elle qualifie d’un
« environnement politique limité », pour
que les affaires et la coopération militaire
puissent se poursuivre.