Après l’intervention en Libye et celle en
Côte d’Ivoire, le journaliste « autorisé »
Jean-Christophe
Notin publie un nouvel
ouvrage sur l’opération Serval.
JD.
Merchet (Lopinion.fr, 17/06) précise que
« l’auteur a eu accès aux meilleures
sources françaises, notamment dans
l’armée et les services de renseignement.
Et que ses interlocuteurs lui ont, en
quelque sorte, donné leur blanc-seing
pour qu’il publie ce récit extrêmement
complet. Jean-Christophe
Notin ne dit pas
tout, mais ce qu’il dit a été validé. »
Il
confirme que le prétexte qui a servi de
déclencheur et de justification à
l’opération française n’était qu’un
montage : « Non, il n’y a jamais eu de
colonnes de terroristes déferlant vers
Bamako (…) Pas plus que les avions de
reconnaissance, aucun satellite français
comme américain n’a jamais pris de mouvement massif [de djihadistes - ndlr]
en flagrant délit. Jamais un conseiller n’a
déposé sur la table les clichés fatidiques ».
Par ailleurs « ni la DRM (Direction du
renseignement militaire), ni la DGSE
(Direction générale de sécurité extérieure)
n’ont trace d’écoutes de l’un des chefs
djihadistes, annonçant sa volonté d’aller
prier le lendemain à la mosquée de
Mopti ». « Tout cela est de l’invention,
du story-telling
comme disent les
communicants », commente Merchet.
Traduit de la novlangue, on appelle ça plus
simplement des mensonges ou de la
propagande. Les militaires disent
« manœuvre médiatique »…