Comme la guerre contre-insurrectionnelle,
la guerre contre le terrorisme accorde une
grande importance au renseignement.
Par
des moyens matériels, mais également
« lors de l’interrogatoire des prisonniers »,
lit-on
dans le rapport déjà cité. Malheureusement,
le personnel qualifié semble faire
défaut : « alors que 70 % des communications
interceptées sont énoncées en
langue Bambara, et une part significative
en Tamachèque, la force ne dispose pas
d’interprètes pour ces langues ». Par
ailleurs, la population du Nord du Mali reste
« peu bavarde, par peur des représailles,
les moins prudents d’entre eux ayant déjà
été éliminés par les groupes armés
terroristes ». Enfin, « s’il a été déclaré par
le commandement que la situation s’était
"améliorée", les responsables de
l’intégration du renseignement n’en ont
pas moins dit, en aparté aux rapporteurs,
que certaines unités restaient "un peu
cachottières" ». Voilà où mène le culte des
forces spéciales et clandestines…