Dans l’étape nigérienne de la tournée africaine de François Hollande, en juillet, pas de rencontre avec la société civile : plusieurs de ses représentants, dont Ali Idrissa, coordinateur de l’ONG le ROTAB et de la coalition nigérienne de Publiez Ce Que Vous Payez, ont tout simplement été mis à l’ombre plusieurs heures, sans motif valable. La veille de l’arrivée de Hollande, Ali Idrissa et ses camarades avaient critiqué une fois de plus les concessions faites par l’État nigérien à Areva, et dénoncé que « malgré la profession de foi des différentes autorités françaises actuelles sur la France-Afrique, la politique de la France vis-à-vis de l’Afrique n’a pas changé. Bien au contraire, nous assistons à une recolonisation rampante de nos pays à travers le maintien et l’implantation de nouvelles bases militaires sous le fallacieux prétexte sécuritaire tant galvaudé et la lutte contre le terrorisme ».