Le président de l’Assemblée nationale,
Claude Bartolone, qui se verrait bien à
Matignon, s’est offert une « tournée
parlementaire » africaine.
Après 3 jours
en Côte d’Ivoire, et une virée militaire au
Tchad, il s’est rendu au
Cameroun le 27 octobre, où il a visité
l’école supérieure internationale de guerre
de Yaoundé et papoté une heure avec Paul
Biya, doyen de la Françafrique. « Un
échange à la fois amical, fructueux et
politique » selon le site web de la
présidence camerounaise, où Bartolone,
qui était accompagné de la socialiste
Patricia Adam en sa qualité de présidente
de la Commission défense de l’Assemblée
et d’Alain Marsaud, député UMP des
Français de l’étranger, s’est vu élevé à la
dignité de « Grand Officier de l’Ordre de
la Valeur ».
J'ai rencontré @PaulBiya, Président du Cameroun et mon homologue M. Cavaye Yeguié Djibril. #AfriqueCB #Diplomatie pic.twitter.com/51O3kly3oJ
— Claude Bartolone (@claudebartolone) 27 Octobre 2014
Selon la présidence
camerounaise, ravie ces mondanités, il
venait de proposer, au nom de François
Hollande dont il apportait une lettre, « une
aide à la formation des forces de défense
et de sécurité ». Le premier-ministrable
a
aussi tweeté sur sa « rencontre avec des
étudiants camerounais à l’institut français
du Cameroun ».
Rencontre avec des étudiants camerounais à l'institut français du Cameroun. #AfriqueCB pic.twitter.com/tIPFCA7dRi
— Claude Bartolone (@claudebartolone) 27 Octobre 2014
Triés sur le volet, on
présume : les militants de l’Association
pour la Défense des Droits des Étudiants
du Cameroun (ADDEC), apprécieront. Ce
syndicat indépendant et trop vindicatif au
goût du pouvoir connaît en effet une
énième vague de répression, pour avoir
cette fois dénoncé – ô crime – l’augmentation indue des frais
d’inscription à l’université Yaoundé 1.
Cette effronterie avait entraîné illico
l’exclusion universitaire du Président et
du Secrétaire général de l’ADDEC. Pris
en flagrant délit de distribution de tracts
contestant ces mesures arbitraires, le
même Secrétaire général et le Secrétaire
au logement du syndicat s’étaient faits
tabasser par la police et embastiller. Si le
premier a été libéré, mais après plus d’une
semaine, le second a été mis en examen
pour « Atteinte à la sécurité de l’État ».
Une politique « sécuritaire » au service
d’un d’État répressif, mais une forme de
terrorisme qui n’intéresse toujours pas
l’ambitieux Claude Bartolone et ses
collègues députés.
Dernière étape de mon voyage, je suis au Cameroun où je visite l'école supérieure internationale de guerre de Yaoundé pic.twitter.com/DJnJzbA0MV
— Claude Bartolone (@claudebartolone) 27 Octobre 2014