Pour une fois que les Etats-Unis
s’inspirent de la France, et non l’inverse,
ne boudons pas notre plaisir.
Selon la
lettre confidentielle Intelligence Online
(29/10), « Les Etats-Unis
réfléchissent à
se doter d’une nouvelle loi sur le secret
des affaires, similaire à celle que la
France cherche à adopter ».
Le projet de
loi, consultable sur le site de l’Assemblée
nationale, résulte d’une demande
conjointe de la Commission européenne
et des grandes entreprises. Son
élaboration,si l’on en croit la journaliste
Martine Orange, a été entourée
d’un « épais secret » (Médiapart, 02/04).
Sous couvert d’aider les entreprises
françaises à protéger leurs informations
sensibles « dans le but de protéger nos
positions concurrentielles » (exposé des
motifs du projet de loi), on se doute que
la répression judiciaire contre ceux qui
voudraient percer le « secret des
affaires » mettra gravement en danger le
(maigre) droit de regard des salariés et
des organisations syndicales, de même
que le travail des quelques journalistes
qui travaillent précisément sur « les
affaires »…