Vendredi 21 novembre, le jury de la fondation Chirac a remis son « prix pour la prévention des conflits » à la blogueuse tunisienne Amira Yahyaoui. A cette occasion, Alain Juppé, en présence de Jacques Chirac et de François Hollande, a prononcé un discours dans lequel il a fustigé ceux qui minimisent l’importance de la défense des droits humains dans certains pays au nom d’un certain relativisme culturel. Serait-il lui aussi, comme son mentor au moment de comparaître en justice, atteint d’ « anosognosie » ?
C’est en effet Chirac, grand ami du dictateur Ben Ali, qui avait scandalisé les opposants tunisiens en 2003 en déclarant : « Le premier des droits de l’homme, c’est manger, être soigné, recevoir une éducation et avoir un habitat. De ce point de vue, il faut bien reconnaître que la Tunisie est très en avance sur beaucoup d’autres pays ». Le Premier ministre de Chirac, Raffarin, estimait quant à lui en 2005 : « Le président Chirac et le président Ben Ali ont la même vision du monde »…