Le 15e sommet de la francophonie fin
novembre à Dakar a donné lieu à un tel
torrent de discours dithyrambiques au sujet
d’Abdou Diouf, qu’on aurait pu le croire
décédé.
Après deux mandats, il laissait
simplement sa place à la tête de
l’Organisation internationale pour la
francophonie, où il avait été imposé en son
temps par Jacques Chirac. Étrangement, il
ne s’est trouvé aucun média important pour
relayer la tribune de la plateforme contre
le sommet de la francophonie de Dakar
intitulée « La francophonie, un instrument
de la Françafrique ! » (RFI a tout de
même fait état de son existence) ni aucun
journaliste « sérieux » pour rappeler, par
exemple, les différentes missions
d’observation électorale mandatées sous le
règne de l’ancien président sénégalais pour
faire avaliser des élections truquées en
terres francophones : du Tchad au
Cameroun, en passant par le Gabon, le
Togo ou la Mauritanie...