Survie

Hollande fait la leçon (de politique)

rédigé le 1er janvier 2015 (mis en ligne le 30 janvier 2015) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Dans la suite de son discours, le
président français tente aussi de surfer
sur le succès de l’insurrection burkinabè.

« La francophonie, elle est soucieuse des
règles de la démocratie, de la liberté du
vote, du respect des ordres
constitutionnels et de l’aspiration des
peuples, de tous les peuples, à des
élections libres. (…) Là où les règles
constitutionnelles sont malmenées, là où
la liberté est bafouée, là où l’alternance
est empêchée, j’affirme ici que les
citoyens de ces pays sauront toujours
trouver dans l’espace francophone le
soutien nécessaire pour faire prévaloir la
justice, le droit et la démocratie
 ».

Lors
de la conférence de presse finale, il s’est
défendu de vouloir « donner des leçons
au nom de je ne sais quelle prétention
 »
tout en précisant sa pensée. Ne sont visés
que ceux qui voudraient « à quelques
jours d’un scrutin, (...) changer l’ordre
constitutionnel
 ». (Suivez mon regard au
Congo-Brazzaville…).
Pour ceux qui ont
déjà tripatouillé la constitution plusieurs
années auparavant, comme au Togo ou
au Tchad, pas de soucis en revanche.
Quant au soutien promis « aux citoyens
de ces pays
 » où « l’alternance est
empêchée
 », il se voyait contrebalancé
dans le même discours par « la nécessité
d’une solidarité sur le terrain
sécuritaire
 ». L’art de la synthèse, si
souvent prêté à François Hollande...

Le
ministre français de la Défense s’est
chargé de traduire : pour les pays qui
collaborent avec la France dans la guerre
contre le terrorisme, fussent-ils
des
dictatures, «  la priorité est aujourd’hui
sécuritaire
 » (cf. pages 8-9).

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 242 - janvier 2015
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