Survie

La loi du fric

rédigé le 1er janvier 2015 (mis en ligne le 30 janvier 2015) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Officiellement, la France n’avait pas de
favori pour la succession d’Abdou Diouf,
et se serait rangée derrière une
candidature africaine si les chefs d’État du
continent avaient réussi à se mettre
d’accord sur un candidat commun. On
peut toutefois en douter : ç’eut été une
grave entorse à la loi sacrée « qui paie
commande
 ».

Or la contribution du
Canada à l’OIF (20,7 millions d’euros en
2014) n’a cessé de progresser pour
talonner celle de la France, qui diminue
(23,2 en 2014). Elle l’a même dépassée si
l’on ne considère que la « contribution
volontaire
 », facultative, par opposition à
la « contribution statutaire » obligatoire :
10,1 millions contre 9,2 (Jeune
Afrique.com
, 26/12
).

On peut voir dans la
volonté du Canada de recentrer la
francophonie sur sa dimension
économique une façon de rentabiliser ces
contributions. Officiellement, il s’agit de
mettre en place une « charte
économique
 » pour « dynamiser les
échanges dans l’espace francophone
 »
(JeuneAfrique.com, 03/12). En clair, il
s’agirait pour les pays riches francophone
d’accéder plus facilement aux marchés et
aux matières premières des pays pauvres
francophones.

Ce qui n’est pas très éloigné
de la logique du rapport « La
Francophonie et la francophilie, moteurs
de croissance durable
 » que Jacques Attali
avait réalisé à la demande du président
français. Rappelons que ce sont dans les
pays francophones que la France résiste le
mieux à la concurrence internationale...

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 242 - janvier 2015
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