L’Observatoire du nucléaire avait été
condamné en première instance pour
diffamation, après avoir estimé que le
« don » de 35 millions d’euros d’Areva à
l’État nigérien, qui avait permis au
président Issoufou de se doter d’un
nouvel avion présidentiel, constituait
« une manœuvre de corruption,
probablement sur le plan légal et
assurément sur le plan moral ».
Le
21 janvier, le verdict de la cour d’appel
de Paris est tombé : Areva est débouté.
Lors du procès en appel, l’Observatoire
avait notamment produit un extrait de
rapport parlementaire dans lequel le
député socialiste Pascal Terrasse
déclarait : « On peut toujours chercher à
laver plus blanc que blanc, mais les
Canadiens, les Américains ou les Chinois
ne se posent pas se genre de questions
(…). Les responsables politiques,
notamment africains, font monter les prix
des autorisations [pour les industries
extractives]. C’est ainsi qu’Areva a dû acheter au président de la République
nigérienne un avion de 32 millions
d’euros il y a quinze jours ! ».