L’ultimatum qui avait été fixé aux FDLR
(Forces Démocratiques de Libération du
Rwanda) a expiré. Ce groupe armé qui sévit
depuis 20 ans dans l’Est du Congo, créé sur
la base des génocidaires rwandais de 1994,
reste un point de focalisation des tensions
entre la République Démocratique du Congo
et le Rwanda (cf. Billets n°239, octobre 2014).
Le groupe avait reçu l’échéance du début du
mois de janvier pour désarmer volontairement
avant de faire face à une action militaire.
L’armée congolaise a annoncé fin janvier
qu’elle lançait l’offensive… mais sans le
soutien de la mission de l’ONU
(afrikarabia.com, 29/01). Sans cet appui,
l’efficacité d’une telle offensive est douteuse,
tant pour des raisons matérielles que pour les
connivences entre certains officiers congolais
et les FDLR. Il ne pourrait s’agir que d’une
opération de communication de Kabila pour
redorer son image 15 jours après les émeutes.