Survie

Répression ordinaire au Tchad

rédigé le 1er février 2015 (mis en ligne le 22 février 2015) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

A Doba, au sud du Tchad, des lycéens
en colère ont manifesté parce qu’ils
avaient été écartés des inscriptions au
baccalauréat. Selon l’AFP (27/01), les
forces de l’ordre ont utilisé la manière
forte pour mettre fin à des actes de
vandalisme, tuant cinq personnes. Selon
la mairie, il n’y aurait pourtant eu que
des « tirs de sommation » qui ont
pourtant entraîné la mort d’un
conducteur de moto, de trois élèves, et
même d’un policier…

Rien que de très
ordinaire sous le règne d’Idriss Déby,
qui avait dépêché son Premier ministre
représenter le soutien du Tchad à la
liberté d’expression lors de la marche
parisienne du 11 janvier. Et pas de quoi
troubler son idylle avec le ministre
français de la Défense, Jean-Yves
le
Drian, devenu un intime de ce nouveau
héraut de la « lutte contre le
terrorisme », qui envoie désormais son
armée contre Boko Haram, alors qu’il
est accusé de l’avoir soutenu en sous-main.

Face à cela, l’opposition et les
mouvements de la société civile ont du
mal à former un front commun, d’autant
que Deby s’applique à tuer dans l’œuf
toute dynamique collective. Ainsi, Eric
Hervé Pando, qui était venu présenter en
France une initiative commune
demandant à Deby de ne pas se
représenter à sa succession en 2016
(cf. Billets n°240, novembre 2014), a été
désavoué par le collectif « Trop c’est
trop », accusé d’avoir retourné sa veste
suite à une rencontre avec le pouvoir...

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 243 - février 2015
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