Dans une interview (LeMonde.fr, 27/01), Etienne Giros, président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN), présente les grandes lignes du dernier rapport de son organisme, et confirme ce qu’on savait déjà : « La part de marchés de la France en Afrique a été divisée par deux au cours de la dernière décennie passant de 11 % à 5,5 %. (…) En revanche, le chiffre d’affaires des entreprises françaises sur le continent, lui, a doublé. Cela est dû à la taille du marché africain qui a été multiplié par quatre ».
Par ailleurs, « plus que d’autres, les entreprises françaises s’implantent sur le continent et créent des filiales. Leur chiffre d’affaires n’est pas pris en compte dans les statistiques des douanes dans lesquelles seules apparaît le recul des exportations. Si la position des entreprises françaises en Afrique ne s’améliore pas beaucoup, elle ne se dégrade pas non plus ».
Quels sont les cibles prioritaires des entreprises françaises ? « ce n’est pas dramatique d’avoir perdu pied dans l’industrie minière. La France a moins besoin de cela aujourd’hui que la Chine, qui est en croissance forte. (…) Nous devons davantage nous concentrer sur la haute technologie ou sur un sujet essentiel comme la gestion des villes avec ce que cela implique comme investissements en adduction d’eau, traitement des déchets, transports urbains et infrastructures routières ».
Comment concurrencer les pays émergents ? Il faut « s’appuyer sur la présence longue et historique des entreprises françaises. (...) L’autre levier repose sur des relations que l’on peut qualifier d’affectueuses [sic] entre les différents acteurs économiques. Le franc CFA (...) est un facteur aussi non négligeable ».
Monsieur Giros oublie l’affectueuse présence de l’armée française...