Après le sommet de l’Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique en décembre 2013, le sommet de l’Elysée « pour une croissance partagée » (entendez « pour que l’Afrique partage sa croissance avec la France ») s’est tenu le 6 février, coorganisé par Bercy et le Médef. Outre les éternelles promesses sur un nouveau partenariat économique entre la France et l’Afrique, a été, comme prévu (cf. Billets n°243, février 2015), annoncé la création de la « fondation franco-africaine pour la croissance », qui s’occupera notamment de formation et est présidée par le financier Lionel Zinsou. Un tweet de Laurent Fabius à l’occasion du sommet résume bien l’état d’esprit : « Nous ressentons le pouvoir d’attraction exceptionnel du continent africain et la valeur immense d’un partenariat renouvelé ».
Nous ressentons le pouvoir d'attraction exceptionnel du continent africain et la valeur immense d'un partenariat renouvelé #AfricaFrance
— Laurent Fabius (@LaurentFabius) 6 Février 2015
Ce ne sont pas Total ou Orange, qui viennent d’annoncer que leurs résultats annuels étaient sauvés grâce à l’Afrique, qui vont le démentir… Quant au renouvellement des pratiques, Jeune Afrique (22/02) rapporte l’exemple du Gabon, où Ali Bongo aurait été « soumis à d’intenses pressions élyséennes – preuves de la persistance de pratiques en vigueur sous Nicolas Sarkozy et ses prédécesseurs » pour lui faire recevoir le patron de Véolia et assurer le renouvellement de sa concession sur l’eau...