Un nouveau rapport rendu public le 1er février vient confirmer l’importance des flux financiers illicites en provenance de l’Afrique. Selon les travaux du Groupe des personnalités de haut-niveau (GPHN) présidé par l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, ces flux représentent « entre 30 et 60 milliards de dollars par an. Une somme supérieure au montant de l’aide officielle au développement reçue par l’Afrique : 46,1 milliards de dollars en 2012 ». Par ailleurs, « les ressources monétaires – qu’elles proviennent de l’évasion fiscale ou de la surfacturation des échanges de biens et de services – qui circulent à travers les entreprises multinationales constituent la plus importante composante de ces flux financiers illicites, devant les produits d’activités criminelles et la corruption », estime le rapport du GPHN. (http://economie.jeuneafrique.com, 05/02) Sans ce pillage, le rapport a calculé que les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD ; sur l’accès à l’alimentation, aux soins, à l’éducation, etc.) auraient pu être atteints en quelques années à quelques dizaines d’années selon les pays, contre une à plusieurs centaines d’années au rythme actuel... Ca tombe bien, de nouveaux Objectifs, dits de Développement Durable (ODD), doivent être fixés en septembre prochain lors d’une conférence mondiale à NewYork.