Pour faire face aux problèmes budgétaires du ministère de la Défense, le fourre-tout de la loi Macron vient d’introduire la possibilité pour l’État de recourir à des « sociétés de projet », voulues par Le Drian. Il s’agit de brader au privé des machines coûteuses à entretenir (frégates et avions gros porteurs dans un premier temps) puis de les louer en fonction des besoins. Soit une rentrée immédiate de fonds, mais une perte d’indépendance et des risques de dérapages budgétaires ultérieurs. Pour ces raisons, le ministère de l’Économie n’est pas très chaud, pas plus que certains militaires. Le 17 mars, Raffarin, au titre de la commission des Affaires étrangères du Sénat, en a appelé à l’arbitrage du président de la République entre Bercy et la Défense, faute de quoi « les armées françaises risquent de se retrouver en cessation de paiement dès l’été prochain si les solutions ne sont pas mises en œuvre pour trouver 3 milliards d’euros toujours manquants au budget de la Défense. » L’absurde « guerre contre le terrorisme » coûte cher au contribuable français...