Survie

On s’en doutait

rédigé le 3 avril 2015 (mis en ligne le 7 avril 2015) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

On savait déjà qu’après quatre décennies
de règne à l’ombre d’Elf, puis de Total, la
famille d’Omar Bongo n’était pas sur la
paille, contrairement à la majorité de la
population gabonaise (c’est le principe des
vases communicants).
En mars, Mediapart a révélé des documents
confidentiels relatifs à la difficile
succession de l’ancien dictateur qui
apportent des précisions sur la fortune du
clan Bongo, mais aussi « sur un système
de captation des richesses de tout un
pays d’une rare ampleur.
 » Les sociétés
françaises sont bien sûr impliquées. On
apprend ainsi que l’attribution du
monopole de la (mauvaise) distribution de
l’eau et de l’électricité par la SEEG, offert
à Véolia depuis la privatisation de 1997,
s’était accompagnée en retour d’une entrée
des Bongo dans le capital de la société, avec « à la clé : 800 000 euros de
dividendes
 ». Idem pour une filiale de la
BNP, la BICIG, via la participation d’une
holding nommée Delta synergie,
aujourd’hui contrôlée par Ali et Pascaline
Bongo, et qui fait figure de véritable
pieuvre économique par les participations
de diverses ampleurs qu’elle possède dans
les entreprises du pays. Les documents de
Mediapart mentionnent aussi Bouygues,
Bolloré ou Eramet...

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 245 - avril 2015
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