Faut-il y voir une cause ou une conséquence du voyage officiel de la secrétaire d’État au développement et à la francophonie, Annick Girardin en février dernier ? Selon La Lettre du continent (04/03), « Téodoro Obiang Nguema [le dictateur équatoguinéen] ne désespère pas d’être invité à l’Elysée. Chez Helène Le Gal, conseillère Afrique, les feux sont passés du rouge vif au vert clair. Pour redorer son blason, le chef de l’État songerait à proposer à Paris ses bons offices sur des dossiers brûlants comme la Centrafrique et la Libye. » C’est sûr qu’en caressant les militaires français dans le sens du poil, il est certain de faire mouche... D’autant que, selon Jeune Afrique (08/03), les deux pays auraient trouvé une porte de sortie dans l’affaire dite des Biens mal acquis. La « ratification par la Guinée équatoriale, en novembre 2014 au siège de l’ONU (...) du Protocole facultatif concernant le règlement des différents obligatoires (convention de Vienne, 1961) » lui permettrait de « s’appuyer sur la Cour internationale de justice pour faire reconnaître l’immunité diplomatique du vice-président », à savoir Téodorin, le fils du dictateur dont des biens ont été saisis à Paris.