La secrétaire d’État au Développement et à la francophonie a, au cours de sa tournée africaine, rencontré au Burkina les tombeurs de Blaise Compaoré, l’ex-grand ami de la France. Au cours de l’entretien, les représentants du mouvement « Balai citoyen » ont expressément invité les Français à se mêler de leurs affaires. En l’occurrence, il s’agissait de défendre le bien fondé d’une nouvelle disposition du code électoral burkinabè, excluant du prochain scrutin ceux qui avaient soutenu le projet de putsch constitutionnel de Compaoré. Mais depuis qu’elle a été adoptée, les autorités de transition se heurtent à des pressions des bailleurs de fonds internationaux, pour réintégrer dans le jeu politique les caciques de l’ancien régime.
« Il n’y a aucune ingérence de notre part », a tenté de rassurer Annick Girardin, avant d’être contredite par l’ambassadeur de France qui « insiste sur la nécessité d’éviter des discours "clivants", menaçant la concorde nationale » (JeuneAfrique.com, 28/04). Le lendemain, depuis le Niger, la secrétaire d’État appelait de nouveau à des élections « inclusives ». Mais sans ingérence...