Des manifestations contre la France en Afrique du Sud : voilà qui pourrait sembler étonnant tant on est loin du pré carré traditionnel où s’exerce le pouvoir de nuisance de la Françafrique.
C’est pourtant ce qui s’est produit le 15 mai, à l’appel de l’ONG Earthlife Africa, pour dénoncer la construction par le groupe français Engie (ex-GDF Suez) d’une centrale à charbon de 600 mégawatts (MW) dans le nord du pays, d’une valeur annoncée de 1,5 milliards d’euros et accusée d’être « une bombe climatique pour l’Afrique du Sud », sans compter que le pays compte déjà 2200 décès prématurés par an du fait de la pollution de l’air liée aux émissions des centrales de la compagnie publique Eskom.
Ce contrat, obtenu avec l’appui de François Hollande, est le signe, selon Dominique Doyle, secrétaire d’Earthlife, que la France qui va accueillir la prochaine conférence internationale sur le climat à Paris « ne prend pas au sérieux les efforts contre le changement climatique dans le monde ».
Au même moment, un rapport des Amis de la terre et d’Oxfam se penche sur la totalité des centrales à charbon gérées par EDF et Engie sur la planète : celles-ci émettent l’équivalent de la moitié des émissions en CO2 de toute la France…
NDW : à lire ce communiqué des Amis de la Terre Sous la pression populaire, Engie (ex GDF-Suez) se retire de Thabametsi en Afrique du Sud