Survie

Climat électrique

rédigé le 3 juin 2015 (mis en ligne le 8 juin 2015) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Des manifestations contre la France en Afrique du Sud : voilà qui pourrait sembler étonnant tant on est loin du pré carré traditionnel où s’exerce le pouvoir de nuisance de la Françafrique.

C’est pourtant ce qui s’est produit le 15 mai, à l’appel de l’ONG Earthlife Africa, pour dénoncer la construction par le groupe français Engie (ex-GDF Suez) d’une centrale à charbon de 600 mégawatts (MW) dans le nord du pays, d’une valeur annoncée de 1,5 milliards d’euros et accusée d’être « une bombe climatique pour l’Afrique du Sud », sans compter que le pays compte déjà 2200 décès prématurés par an du fait de la pollution de l’air liée aux émissions des centrales de la compagnie publique Eskom.

Ce contrat, obtenu avec l’appui de François Hollande, est le signe, selon Dominique Doyle, secrétaire d’Earthlife, que la France qui va accueillir la prochaine conférence internationale sur le climat à Paris « ne prend pas au sérieux les efforts contre le changement climatique dans le monde ».

Au même moment, un rapport des Amis de la terre et d’Oxfam se penche sur la totalité des centrales à charbon gérées par EDF et Engie sur la planète : celles-ci émettent l’équivalent de la moitié des émissions en CO2 de toute la France…

NDW : à lire ce communiqué des Amis de la Terre Sous la pression populaire, Engie (ex GDF-Suez) se retire de Thabametsi en Afrique du Sud

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 247 - juin 2015
Les articles du mensuel sont mis en ligne avec du délai. Pour recevoir l'intégralité des articles publiés chaque mois, abonnez-vous
Pour aller plus loin
a lire aussi