« Nous sommes aussi à ses côtés pour que la justice puisse faire son travail en toute indépendance par rapport à des événements ou à des faits qui ont pu à un moment saisir le Burkina Faso »
, a affirmé François Hollande à l’occasion de la visite officielle du président burkinabè de transition Michel Kafando.
Sauf bien sûr quand la France organise l’exfiltration de l’ancien dictateur Compaoré pour le soustraire à la justice de son pays, mais c’est un détail. On doute également de la grande motivation des militaires français à soutenir la dissolution du Régiment de Sécurité présidentiel (RSP), la garde présidentielle criminelle de l’ancien dictateur, sur laquelle ils continuent de s’appuyer dans le cadre de leur « guerre contre le terrorisme », et qui fait peser sans cesse une menace sur le processus de transition.
Le président français faisait-il plutôt allusion à l’assassinat de Thomas Sankara en 1987 et au mystère qui entoure encore la question des sponsors internationaux de ce coup d’État qui avait porté Blaise Compaoré au pouvoir ? Si c’est le cas, on attend alors impatiemment la création d’une Commission d’enquête parlementaire et l’ouverture des archives secrètes françaises demandée par la veuve du leader africain assassiné.
On n’a pourtant vu aucun député socialiste pour accueillir cette dernière à l’Assemblée nationale le 16 juin dernier...