Si l’on en croit La Lettre du continent
(19/06), le président béninois Boni Yayi
aurait sollicité le chef de la diplomatie
française pour convaincre Lionel Zinsou
d’accepter le poste de Premier ministre.
Ce Franco-Béninois fut en effet le
conseiller spécial de l’un comme de
l’autre. Une bonne affaire pour le
président béninois, qui pourra compter sur
l’indulgence de la diplomatie française à
l’égard de son régime en bout de course.
Une meilleure affaire encore pour la
« diplomatie économique » chère à
Laurent Fabius. Zinsou reste en effet
administrateur
de
la
fondation
AfricaFrance qu’il a fondée sous le
parrainage de Hollande il y a quelques
mois et qui vise à promouvoir les intérêts
des entreprises françaises face à la
concurrence, chinoise notamment.
Un
candidat rêvé pour la France s’il décidait
d’utiliser son poste comme rampe de
lancement pour la prochaine élection
présidentielle au Bénin...
Quant au
remplaçant de Zinsou à la tête de la
fondation AfricaFrance, Hakim El Karoui,
lui aussi passé par la banque Rothschild,
il a été la plume de Raffarin, soutien de
Ségolène Royal en 2007, mais surtout mis
en cause au moment de la révolution
tunisienne pour avoir conseillé Ben Ali
jusqu’au bout... Une belle équipe !