Survie

Les temps sont durs

rédigé le 5 octobre 2015 (mis en ligne le 8 octobre 2015) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

C’est depuis le perron même de l’Élysée qu’Ali Bongo a dénoncé une tentative « d’humilier le Gabon », concernant l’interpellation en France de son directeur de cabinet, Maxent Accrombessi, véritable numéro 2 du régime.

Celui-ci, soupçonné d’avoir touché des commissions occulte de la part du groupe français Marck (fabrication d’uniformes), avait été arrêté le 4 août dernier puis relâché pour raisons diplomatiques.

Le président gabonais a remis le couvert quelques jours plus tard dans une interview à Jeune Afrique (28/09). Plus qu’une interview, un véritable numéro de duettiste, en fait : « Entre la saisie de votre avion, le placement en garde à vue de votre plus proche collaborateur et les écoutes téléphoniques… On a du mal à croire que le pouvoir politique soit étranger à tout cela ! », suggère Jeune Afrique qui s’interroge : « Une conséquence du redressement fiscal adressé à Total ? Un message adressé au moment où se joue, entre autres, la reconduction de la convention avec Veolia ? » Et Bongo de jouer l’apaisement… ou presque : « Nous nous en tenons à ce que les autorités françaises nous disent : il n’y a aucune volonté de déstabiliser le Gabon. Mais évidemment, nous nous posons des questions. »

Il précise aussi : « je n’ai pas de problème avec le président de la République française », mais « il serait étonnant que nous n’en venions pas à nous poser la question d’une volonté manifeste de déstabilisation du Gabon. Pourquoi et au profit de qui ? Je pense que c’est le fait de groupes de pression qui, visiblement, ont la nostalgie de l’ancienne époque ».

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 250 - octobre 2015
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