Survie

Impunité permanente

rédigé le 1er novembre 2015 (mis en ligne le 16 mars 2016) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

On avait déjà compris que ce n’est qu’après avoir tenté d’étouffer l’affaire à l’ONU que les autorités françaises s’étaient résolues à engager une procédure judiciaire à l’encontre des militaires français impliqués dans des viols de mineurs en Centrafrique.

Avec le témoignage de Gallianne Palayret, officier des droits de l’homme pour l’ONU qui avait rédigé le rapport incriminant les soldats de l’opération Sangaris (« Envoyé spécial » sur France 2, 01/10 et France Info, 06/10), on a une nouvelle fois la confirmation que l’armée française n’a pas volé son surnom de « grande muette » quand il s’agit des crimes commis par ses membres, particulièrement en Afrique.

L’armée française n’a en effet pas été mise au courant en juillet 2014 comme elle l’a prétendu après qu’Anders Kompass ait pris l’initiative d’envoyer une copie du rapport onusien aux autorités françaises, mais bien dès le moi de mai précédent et directement par Gallianne Palayret. Les officiers de la force française s’étaient alors empressés de rassurer l’enquêtrice de l’ONU sur les mesures qui seraient prises. Ce n’est pourtant qu’un an plus tard que la gendarmerie prévôtale enverra une mission à Bangui... qui n’entendra pas les victimes.

Et à ce jour, la justice française n’a toujours pas demandé à entendre Gallianne Palayret qui a pourtant reçu l’autorisation de l’ONU pour témoigner.

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 251 - novembre 2015
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