Début novembre, l’ancien diplomate Laurent Bigot publiait une tribune dans Le Monde pleine de bon sens.
Dans son texte intitulé « L’opération Barkhane, un "permis de tuer au Sahel" », il rappelait :
« La France a épousé la conception américaine de lutte contre le terrorisme, la fameuse war on terror, sans en mesurer les conséquences et surtout sans en constater la tragique inefficacité. Il suffit pour s’en convaincre de regarder dans quel état se trouvent l’Afghanistan et l’Irak pour comprendre combien cette stratégie est un échec. Un échec total. Le Mali ne fait pas exception à la règle. »
Et de pointer ce « curieux paradoxe » qui veut que « l’armée française administre la peine de mort, alors que la France l’a abolie en 1981 et que sa diplomatie promeut l’abolition partout à travers le monde », et préfère « la loi du talion » pour « neutraliser » les « terroristes » qu’elle pourrait sans doute arrêter et faire juger.
« Certains avancent la légitime défense. C’est oublier qu’elle est définie en droit français : la riposte doit intervenir au moment de l’agression, sinon c’est une vengeance. »