L’échec du putsch mené par le général Diendéré et l’ex Régiment de Sécurité présidentiel (RSP) a-t-il sonné le glas de l’impunité au Burkina ?
La justice militaire burkinabé vient en effet de lancer un mandat d’arrêt contre Blaise Compaoré, accusé, comme Diendéré, d’« assassinat, attentat et recel de cadavre » au sujet de Sankara.
27 ans après sa prise du pouvoir, l’ex-autocrate sera-t-il enfin jugé pour le crime fondateur de son régime ? En exil en Côte d’Ivoire où il a été exfiltré par l’armée française, il a sans doute peu à craindre d’une extradition officiellement demandée par le Burkina, Ouattara lui étant redevable pour sa prise du pouvoir dans son pays.
On peut également douter de la volonté du nouveau président du Burkina, Roch Marc Christian Kaboré, pur produit du régime Compaoré, de forcer la main à son homologue ivoirien...