Le penchant de la France pour la présidentielle djiboutienne du 8 avril ne fait guère de doute. Déjà la France avait fait profil bas après la nouvelle série d’exactions menées à l’encontre des opposants au régime en décembre dernier. Elle avait même mis à la porte de l’hôpital militaire français, où il était venus se faire soigner, Saïd Houssein Robleh, le secrétaire général de la Ligue Djiboutienne des Droits de l’Homme, aussitôt arrêté par la police. (cf. Billets d’Afrique n° 253). Plus récemment, après une visite hautement symbolique de deux jours du Chef d’État-major des armées françaises, le Général Pierre de Villers, c’était au tour du nouveau ministre des affaires étrangères, Ayrault, de s’entretenir le 22 mars avec son homologue djiboutien. Pour parler respect des droits de l’homme, redistribution des richesses et alternance démocratique, cela va sans dire…