C’est cette fois hors de son agenda diplomatique officiel que Jean-Marc Ayrault a rencontré le dictateur tchadien, qui, à l’approche de l’élection présidentielle, emprisonne à tour de bras tous ceux qui protestent contre sa « réélection » annoncée. Dans La Lettre du Continent (01/03) on apprenait en effet que c’est le jour même où il était interpellé, à l’occasion de sa participation à une session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, sur la situation au Tchad (centre opérationnel du dispositif français Barkhane), que le ministre français des affaires étrangères rendait discrètement visite à Déby dans un hôtel de luxe de Paris, le Bristol. C’est sûr que dans l’ambiance feutrée des palaces, on n’entend guère les cris des militants torturés.