Philippe Hugon, Directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) est expert en tellement de choses qu’il se mélange les pédales. Dans un article du Monde Diplomatique (mars 2016) qui se garde bien d’égratigner la politique militaire de la France en Afrique, il affirme tranquillement que l’opération Serval (11 janvier 2013) avait été « autorisée par les Nations unies le 20 décembre 2012 ». Comment une opération – officiellement – non préméditée (Hollande n’ayant cessé de répéter que la France n’interviendrait pas au Mali) aurait-elle pu être autorisée 20 jours plus tôt par une résolution du Conseil de sécurité ? En réalité, la résolution 2085 prévoyait « le déploiement au Mali, pour une période initiale d’une année, d’une force internationale sous conduite africaine ». Mais il est vrai que la France se sent tellement chez elle en Afrique qu’elle a fini par se prendre pour une puissance africaine...