Laurent Joffrin vole au secours de Hollande : « C’est un des rares points sur lequel le bilan du mandat Hollande n’est pas contesté, ou si peu : depuis quatre ans, personne n’a pu démontrer que le pouvoir exécutif était intervenu pour biaiser une procédure judiciaire. » (Libération, 18/04) Passons sur le fait que c’est souvent après la fin de leur mandat qu’émergent les révélations concernant les turpitudes de nos dirigeants ; l’affirmation reste fausse, au moins en ce qui concerne les affaires touchant à l’armée française en Afrique. Qu’il s’agisse des plaintes concernant la complicité de génocide au Rwanda, l’affaire du bombardement de Bouaké en Côte d’Ivoire en 2004, la mort des otages Vincent Delory et Antoine de Léocour au Niger en 2011 ou encore l’assassinat des journalistes Guislaine Dupont et Claude Verlon au Mali en 2013, les refus répétés de lever le secret défense constituent bien des décisions politiques qui ont pour finalité de biaiser des procédures judiciaires...
