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Retour en Libye

rédigé le 8 avril 2016 (mis en ligne le 24 octobre 2020) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Alors que le gouvernement d’union nationale composé sous la houlette de l’ONU peine à s’imposer en Libye, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, s’est rendu à Tripoli pour le « soutenir ». Dans la mesure où la principale difficulté du gouvernement de Sarraj est justement de ne pas apparaître comme le pantin des occidentaux, est-ce vraiment bien habile ? A moins qu’il ne s’agisse de ne pas relâcher la pression et de rappeler les deux grandes priorités françaises : la lutte contre l’immigration clandestine et la « guerre contre le terrorisme ». Concernant le premier sujet, les nouvelles autorités ont semble-t-il bien compris les avantages qu’elles pourraient en retirer : le vice-président libyen Ahmed Maetig, en visite à Rome, a ainsi réclamé la mise en place d’un accord similaire à celui qui a été signé entre l’Union européenne et la Turquie (cf. Billets n°256, avril 2016), avec évidemment les compensations financières qui l’accompagnent. Quant au second, « si vous imaginez des frappes aériennes, si vous imaginez des troupes au sol, ce n’est pas d’actualité, en tout cas, ce n’est pas la position de la France », a affirmé Ayrault sur France Info (08/04). Les préparatifs se poursuivent pourtant. Si l’on en croit le journaliste Laurent Larcher, le Tchad aurait ainsi été sollicité en vue de la future intervention, pour «  engager ses hommes  » et apporter «  l’alliance des Toubous libyens » (La Croix, 10/04).

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 257 - mai 2016
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