Après son voyage éclair en Centrafrique, Hollande s’est rendu au Nigéria d’où il a annoncé la signature prochaine d’un accord de défense pour lutter contre le terrorisme et la piraterie maritime. La France, depuis le Tchad, apporte déjà un soutien logistique et en renseignement à la Force mixte multinationale censée venir à bout de Boko Haram. La force Barkhane, déployée au Sahel, peut également « intervenir chaque fois qu’il y a un risque terroriste ou une action menée par des groupes » a affirmé Hollande (RFI, 15/05). « S’attaquer au terrorisme et le vaincre est un défi complexe. (...) Et une réponse simplement militaire ne permettra pas de vaincre les terroristes et d’amener une paix durable » a de son côté estimé le chef de la diplomatie britannique au Nigéria, rejoint par le représentant des Etats-Unis. Faut-il y lire quelque contrariétés à voir la France marcher sur leurs plates-bandes ? Si les caisses du Nigéria sont aujourd’hui à sec du fait des cours du pétrole au plus bas, l’implication militaire française va néanmoins de pair avec une promotion du matériel français, et l’on espère des retombées futures en termes de contrats d’armement ou d’implantation des groupes français dans le pays...