Après que la justice burkinabé a enterré le mandat d’arrêt qui le visait pour son implication dans la tentative de putsch des pro-Compaoré au Burkina Faso, Guillaume Soro est sorti de son silence. S’il refuse de se prononcer ou de porter plainte au sujet des écoutes téléphoniques (cf. Billets n°252, décembre 2015) qui le mettent en cause (ce qui impliquerait une expertise judiciaire qui risquerait de conclure à l’authenticité de l’enregistrement…), Soro prépare en revanche sa campagne en vue d’une réélection comme député puis comme président de l’Assemblée nationale. Interrogé sur son avenir et ses relations avec Ouattara, Soro affirme : « Le président Ouattara, pendant plus de dix ans, a pu peser et jauger ma loyauté et ma fidélité à sa personne. » (Rfi, 21/06) Plus de dix ans de loyauté ? Il faut donc remonter à 2005 au moins. A cette époque, Soro, alors chef rebelle occupant le nord de la Côte d’Ivoire, affirmait pourtant n’avoir ni commanditaire, ni aucun lien avec Ouattara…