En mars 2014, le premier procès d’un Rwandais accusé de génocide, Pascal Simbikangwa dit Safari, avait lieu à Paris et se concluait par la condamnation de ce dernier à 25 ans de réclusion criminelle pour « crime de génocide et complicité de crime contre l’humanité, pratique massive et systématique d’exécutions sommaires pour des motifs idéologiques et en exécution d’un plan concerté contre un groupe de population civile ». Un tribunal français affirmait ainsi pour la première fois que le génocide des Tutsi n’est pas contestable. On peut noter que le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) avait retenu cette qualification dès 1998. Nous nous étions réjouis de cette brèche dans l’impunité en France des crimes commis lors de ce génocide, tout en regrettant les lenteurs de la justice, particulièrement alors que des responsabilités françaises pourraient être en cause. Le procès en appel de Pascal Simbikangwa aura lieu a partir du 25 octobre, durant 6 semaines, devant la cour d’assises de Bobigny, près la cour d’appel de Paris.