RFI (07/10) a interrogé les candidats des primaires de la droite : « S’ils accédaient à l’Elysée, quelles relations établiraient-ils entre la France et le continent [africain] ? ». Evidemment, ils sont tous pour une relation « d’égal à égal », « équilibrée », « respectueuse » avec les pays africains, et tous pour en faire une priorité. Ils sont tous d’accord pour dire que c’est aux Africains de décider de leur avenir, et tous pleins de bons conseils pour leur expliquer ce qu’ils devraient faire : à commencer par choisir des entreprises françaises si l’on en juge par l’obsession que constitue la perte de parts de marché face à la concurrence. Copé se distingue un peu : pour lui, la « Françafrique » ne veut tout simplement rien dire et « sa priorité est donc de rendre à la France l’influence qu’elle a perdue ces dernières années en Afrique ». Les autres se contentent de gloser sur les relations ou le lien « particuliers », « historiques », « indissoluble », « sentimental » et notre « destin lié ». Sarkozy promet « un gigantesque plan Marshall de développement de l’Afrique » et s’indigne : « Je n’accepte pas qu’il n’y ait pas un seul pays africain membre du Conseil de sécurité [de l’ONU]. Membre permanent, pas membre élu. Dans mon esprit, il en faudrait au moins deux. » Son esprit a dû oublier qu’il aurait pu mener cette bataille quand il était aux affaires...