Valls n’est bien sûr pas candidat, mais il s’est offert fin octobre une nouvelle tournée africaine : Togo, Côte d’Ivoire et Ghana, pour faire moins françafricain. L’occasion pour nous de rappeler que son programme, dévoilé un mois plus tôt à JeuneAfrique.com (26/09), peine à se distinguer de celui de la droite. Priorité numéro un : « la France doit être encore plus présente à travers ses entreprises, qui doivent saisir toutes les opportunités ». Pour le bien des Africains et de leur développement, bien sûr. L’histoire coloniale riche en massacres : « Ces faits doivent être rappelés et commémorés » mais « laissons les historiens mener les travaux et cessons de vivre dans la culpabilité, le ressassement et la repentance ». On avait bien remarqué à quel point la classe politique française était dévorée de culpabilité et de repentance. La Françafrique ? « Certes, quand je vois un certain nombre d’individus qui parcourent encore le continent pour le compte de tel ou tel candidat, je ne peux pas nier qu’il reste encore quelques vieilles pratiques. Notre relation avec le continent ne peut pas être banalisée » mais « la Françafrique, c’est terminé ! ». D’ailleurs « Nous avons changé d’époque : lorsqu’il y a des élections, la France ne se mêle pas des résultats, elle en prend acte ». On voit bien la différence au Congo, à Djibouti, au Tchad, au Gabon, etc.