Survie

Uraniumgate

rédigé le 17 mars 2020 (mis en ligne le 2 janvier 2021) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Suite aux révélations du journal nigérien Le Courrier, une commission d’enquête parlementaire va enquêter sur une étrange transaction orchestrée par Areva. En France ? Non… au Niger. En 2011, les autorités nigériennes se voient proposer une opération de trading sur le marché de l’uranium : «  Areva [en fait, sa filiale Areva Ug] vend 5 millions de livres d’uranium à une société russe [Energo Alyans] qui les revend à une société libanaise [Optima Energy Offshore SAL] qui les revend à la société nigérienne Sopamin. Qui les revend à son tour, sans qu’on sache précisément si c’est à Areva ou à un autre intermédiaire  », résume Rfi.fr (17/03). Le Courrier a produit la copie d’un virement bancaire de 319 millions de dollars, soit près de 200 milliards de francs CFA effectué le 12 décembre 2011 du compte de l’entreprise publique nigérienne Sopamin (Société du patrimoine des mines du Niger) logé à la BNP Paribas à Paris, vers le compte d’Optima, domicilié à Dubaï. Il est signé d’Hassoumi Massaoudou, alors directeur de cabinet du président Mahmadou Issoufou et actuel Mministre des Finances, et non du directeur de la Sopamin. « Ils avaient juste besoin du nom de la Sopamin », explique le ministre qui affirme qu’en contrepartie « s’ils obtiennent des gains à l’issue de l’opération, ils peuvent rétrocéder une partie au Niger » (Niameyetles2jours.com, 20/02). Massaoudou affirme que le Niger a ainsi gagné 800 millions de francs CFA dans l’opération. Pourtant, « selon l’hebdomadaire Marianne, le groupe Areva aurait lui en revanche perdu suite à ces transactions près de 18 millions d’euros » (Rfi.fr, 17/03). Cherchez l’erreur… et ce que ça cache.

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Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 266 - mars-avril 2017
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