« C’est un ultime renoncement qui résume à lui seul bien des déceptions du quinquennat de François Hollande », rapporte l’Observatoire des multinationales (16/05) : « Le décret d’application de la loi Sapin 2, publié au Journal officiel le 10 mai dernier (...) valide la création d’un registre numérique des "représentants d’intérêts", autrement dit des lobbyistes. C’était l’une des mesures emblématiques de la loi Sapin 2, adoptée en novembre 2016. » Mais « le dispositif prévu pour mettre en œuvre la loi Sapin 2 - déjà elle même limitée - a été considérablement allégé dans la version finale du décret d’application, malgré les avertissements de la société civile, ainsi que de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique elle-même (...). Contrairement à ce qui avait été envisagé, les lobbyistes n’auront finalement pas à déclarer l’identité des parlementaires, hauts fonctionnaires, ministres ou conseillers ministériels qu’ils rencontrent dans le cadre de leurs activités. » Au nom, bien entendu, du sacro-saint « secret des affaires »...