Le fils Ben Barka vient de faire part de sa déception (RFI, 21/05) alors que les autorités françaises avaient promis début mai de procéder à la déclassification de 89 nouveaux documents sur la mort de son père : « Ces documents existent déjà dans le dossier. Il n’y a donc rien de nouveau. Certains font partie des premières investigations du juge Zollinger, en 1966, et puis les autres font partie du paquet qui avait été déclassifié en 1982, sur ordre de Mitterrand et de Mauroy, et qui ont été totalement déclassifiés en 2000 par Mme Alliot-Marie. Cela ne concerne pas ceux que nous avions sollicités, à savoir des documents qui ont été saisis dernièrement, en 2010, à la DGSE ».
Après un scénario similaire concernant l’annonce par Hollande en avril 2015 de la déclassification des archives de l’Elysée sur le Rwanda (cf. Billets n°266, mars-avril 2017), le camouflage du maintien de la (dé)raison d’Etat devient une habitude... Et à chaque fois, les effets d’annonce trouvent évidemment beaucoup plus d’échos médiatiques que le bilan des documents réellement déclassifiés.