Malgré le caractère « strictement personnel » de la visite que la nouveau président français a rendu au roi du Maroc à la mijuin, il a été interrogé par la presse sur les arrestations et la répression du mouvement social dans la région du Rif, qui menaçait de s’étendre à d’autres régions du pays.
Un bel exercice de langue de bois pour celui qui se gargarise de faire de la politique autrement :
« Nous avons évoqué ce sujet dès le début, je l’ai abordé de manière très directe et naturelle, a-t-il expliqué. J’ai senti que le roi considère qu’il est normal qu’il y ait des manifestations, [...] que son souhait est d’apaiser la situation en apportant de la considération à ces régions et des réponses très concrètes en termes de politiques publiques. La discussion que nous avons eue ne me donne pas lieu de craindre à une volonté de répression » (Libération, 15/06).
Les militants emprisonnés ont dû être rassurés... et si de nouvelles arrestations et des condamnations à de la prison ont eu lieu depuis, c’est évidemment par souci « d’apaiser la situation » et sans aucune « volonté de répression ».