Un petit extrait de la dernière enquête de F. Arfi concernant l’affaire des biens mal acquis équatoguinéens, dont plusieurs centaines de millions ont été blanchis à Paris (Médiapart, 22 janvier 2015) :
Une banque est pointée du doigt. Elle est française : la Société générale (…) Dans leur rapport de synthèse, les policiers parlent même d’un "rôle majeur" de la Société générale dans ce qu’ils qualifient de "schéma de fraude à dimension internationale". L’histoire de la Société générale en Guinée-Équatoriale remonte à la fin des années 1990 et l’ouverture d’une filiale sur place. Avec une petite coquetterie toutefois : l’État équatoguinéen a pris 30 % du capital et le président en personne s’est octroyé 7 % des actions. Quitte à être servi par soi-même, la présidence du conseil d’administration de la banque a été confiée au ministre local de l’économie. (…) Des mails internes montrent désormais que la banque avait pleinement conscience des problèmes posés par les mouvements financiers au profit de Teodorin Obiang, allant jusqu’à préconiser la fermeture des comptes. Sans succès.
Comme dit le slogan publicitaire de la banque française : « Société Générale : on est là pour vous aider »...