Survie

Drones tueurs : la fuite en avant

rédigé le 27 septembre 2017 (mis en ligne le 15 novembre 2017) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

C’est officiel ! La ministre des Armées vient d’autoriser l’armement des drones dont disposait la France.

En réalité, la décision était actée depuis longtemps, mais on attendait que l’opinion publique soit prête, confirment plusieurs sources. Tous les militaires applaudissent évidemment, y compris ceux qui sévissent dans certaines rédactions en tenue camouflage de journalistes. Les mêmes qui nous expliquaient il y a quelques années qu’il n’y avait rien à craindre, ni aucune comparaison malvenue à faire avec les États-Unis, car les drones acquis par l’armée française ne seraient pas armés pour des raisons éthiques, répercutent aujourd’hui les éléments de langage du ministère de la Défense (sans toujours citer leurs sources…) : non, il n’y a toujours rien à craindre, ni aucune...etc., car il ne s’agit en aucun cas des robots tueurs, les fameux systèmes d’armes autonomes létaux (SALA). Du moins… pas encore.

Pour s’en convaincre, on lira avec profit le dossier que l’Observatoire des armements a consacré à cette question dans le n°151 de son bulletin « Damoclès », intitulé « Robots tueurs : le futur… c’est maintenant ! » et qui tire la sonnette d’alarme sur cette « inquiétante fuite en avant ».

#GénocideDesTutsis 30 ans déjà
Cet article a été publié dans Billets d’Afrique 270 - septembre 2017
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