Alors que le référendum d’autodétermination de la Nouvelle Calédonie (ou Kanaky, selon le point de vue que l’on adopte) doit avoir lieu l’année prochaine, la présidence de la mission parlementaire d’information sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie vient d’être confiée à l’ancien Premier ministre Manuel Valls, provoquant la démission de Jean-Luc Mélenchon de la dite commission, qui s’est justifié en ces termes : « On se souvient d’avoir entendu monsieur Valls exprimer devant des caméras ses préjugés sur la couleur de peau de ses administrés, en regrettant qu’il n’y ait pas assez de “whites” et “blancos” autour de lui. Il a affirmé également, étant ministre de l’intérieur, que certaines populations étaient “inassimilables”. De plus, sa proximité avec les dirigeants de l’extrême droite israélienne fait l’objet d’une ostentation choquante pour les militants de la paix de ce pays comme du nôtre. » (Mediapart, 09/10) C’est sûr que connaissant le tempérament et les convictions politiques de Valls, on a du mal à interpréter sa nomination comme un signe d’apaisement à l’égard des mouvements kanaks...