Survie

Bollopresse

(mis en ligne le 15 janvier 2018) - Billets d’Afrique et d’ailleurs...

Le groupe Bolloré continue d’expliquer
par l’exemple sa conception de la liberté de
la presse. Le 15 octobre dernier, sa chaîne
Canal+ diffuse un reportage sur les
importantes manifestations contre Faure
Gnassingbé au Togo. Un document
étrangement jugé « ni objectif ni
professionnel
 » par les autorités de ce pays.
Il y a alors eu « des instructions en interne
à Canal+ de l’enlever du replay Canal,
de l’enlever de la chaine YouTube de L’Effet
papillon pour que plus personne ne puisse
le visionner, c’est totalement inhabituel,
c’est un véritable cas de censure
 »,
explique Jean Baptise Rivoire, rédacteur en
chef à Canal+ (RFI, 19/12). Malgré ces
consignes, le reportage est à nouveau
diffusé en novembre, cette fois sur Canal+
Afrique. Quelques jours plus tard, une
programmatrice de la chaîne et François
Deplanck, numéro deux de Canal+
International, sont évincés. Selon Rivoire, la
direction de la chaîne avait prévenu en
comité d’entreprise : « ce n’est pas très
adroit d’attaquer un chef d’État africain
quand on veut faire du business avec lui
 ».
Dix jours après la première diffusion du re­portage, Vincent Bolloré inaugurait
d’ailleurs en personne un cinéma Vivendi à
Lomé, en présence de Faure Gnassingbé
.
Et ces nigauds de journalistes qui croyaient
qu’ils étaient là pour faire du journalisme !

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